26 juillet 2011

La peste et le choléra

Au mois d'août, deux comédies romantiques légères qui tentent de se faire passer pour des films de super-héros. Laquelle choisirez-vous ?

Green Lantern : Ken 6.0

Le film qu'on aurait presque honte d'essayer si Thor n'avait pas donné un grand coup de marteau sur nos complexes. Après Hors de Contrôle, il paraît que Martin Campbell avait le choix entre Hara-kiri et Green Lantern, il a pris Green Lantern. Pas sûr qu'il ait fait le bon choix. C'est vert, c'est moche, ça promet d'être d'une bêtise sans nom. Il y a des extraterrestres rose-chewing-gum, Blake Lively en string, et des pistolets lasers en plastique achetés chez Joué Club. 

Heureusement, il y a Ryan Reynolds. Ryan Reynolds, on l'aime beaucoup. Il est con comme un balai beau comme un camion. Il est musclé. Il pose les bonnes questions, celles que personne n'ose plus poser : qui suis-je ? que fais-je ? où courge ? pourquoi ? Quand notre monde est menacé par les forces du mal, Ryan écoute son coeur. Il a tout le temps les sourcils froncés et l'oeil humide parce que c'est un homme un vrai mais un homme sensible, parce que sous ses collants verts se cache un talent d'acteur gros comme ça. Ryan, c'est la Marion Cotillard des super-héros, sauf qu'il n'a pas les cheveux assez longs pour se passer frénétiquement la main dedans quand ça ne va pas. Vivement l'Oscar. 


Captain America : et un coca zéro, s'il vous plaît

Le film qu'on a envie de détester. D'abord, parce ça devrait être interdit de pratiquer l'auto-pub à ce point. On est les premiers à apprécier les clins d'oeil geek, mais le Tony Stark d'Iron Man 2 semble passer plus de temps à faire du placement de produit (et je sors ma bd de Captain America, et je sors mon bouclier de Captain America, et mon mug, et mes tongs, et ma peluche Captain America...) qu'à sauver le monde. Même procédé dans la scène post-générique de l'inénarrable Thor, où Bill le Bottier découvre le AllSpark des Avengers avec l'oeil cruel de Loki (ce n'est pas clair du tout, mais on vous prie de nous croire sur parole : ça ne vaut pas la peine qu'on vous l'explique).

Bref, Captain America, c'est le nouveau joujou dans le Happy Meal Marvel : ça sent la frite réchauffée, l'american dream et le coca sans bulles. Mais à tout prendre, c'est bien plus joli à regarder que Green Lantern, et puis même si on ne connaît pas vraiment Chris Evans, on n'hésitera pas longtemps à troquer Blake Lively contre Hayley Atwell et Mark Strong contre Hugo Weaving. Quant à Ryan Reynolds, il n'a nul besoin de nos suffrages pour conserver tout l'éclat d'une étoile au firmament du Septième Art, des costauds en collants, et des gels capillaires haute fixation. He can.


Noémie


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